Le est fier de présenter...

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Anatole Le Braz

Nationalité : France | (1859-1926)

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Anatole Le Braz, de son véritable nom Anatole Jean François Marie Lebras, (2 avril 1859 - 20 mars 1926) est un écrivain et un folkloriste français de langue bretonne, mais n'ayant écrit qu'en français. Il a pris une part très importante dans le mouvement régionaliste en Bretagne à la fin du 19e siècle et au début du siècle suivant. Il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1897.

l est né à Saint-Servais (Côtes-d'Armor). Sa mère est Jeanne Le Guiader et Nicolas Lebras, son père, exerce son métier d'instituteur en différentes communes de Bretagne, parmi lesquelles Ploumilliau, dont l'église contient une statue de la Mort représentée en faucheuse et appelée l'Ankou. Nicolas Lebras affectionne les chants en breton et les retranscrit sur des cahiers, dont héritera son fils à qui il transmet la capacité de parler et d'écrire en breton. Le recteur de Ploumilliau lui enseigne le latin.
Il est inscrit comme interne au lycée impérial de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), établissement qui est aujourd'hui un collège secondaire portant son nom. Il passe régulièrement ses vacances dans le Trégor, qui a beaucoup inspiré son œuvre.
Pendant ses études supérieures de lettres, il est répétiteur en 1879 au Lycée Saint-Louis à Paris, puis il obtient une bourse en 1880, année au cours de laquelle, il obtient la licence de lettres et prépare une agrégation de philosophie qu'il ne termine pas pour raisons de santé. Cela ne l'empêche pas d'enseigner la philosophie au collège d'Étampes vers , ni surtout d'obtenir en 1886 un poste de professeur de lettres au lycée de Quimper, nomination qui déclenche sa vocation littéraire.
À Quimper, avec François-Marie Luzel, l'archiviste départemental, il collecte des chansons populaires bretonnes. Il fera, plus tard, des enquêtes auprès des paysans et des marins de Bretagne, récoltant chansons, contes et légendes populaires.
En 1890, Luzel fait paraître le résultat de leur travail en commun sous le titre de Soniou Breiz-Izel. L'ouvrage est récompensé par le prix Thérouanne. À la suite de ses propres travaux, il publie notamment La Légende de la Mort chez les Bretons armoricainsLes Saints bretons d'après la tradition populaire et Au Pays des pardons. C'est lui qui reçoit et publie partiellement la première version manuscrite de l'autobiographie de Jean-Marie Déguignet.
Après avoir demandé l'avis d'Ernest Renan, il demande et obtient de l'administration l'autorisation de donner un cours de breton facultatif aux lycéens. Le premier du genre en Bretagne.
En 1890, il se marie avec Marie Le Guen, dont il aura deux filles et un fils.

En août 1898, il est président de l'Union régionaliste bretonne créée à Morlaix à la suite de fêtes bretonnes. Il rejoint en 1899 l'Association des Bleus de Bretagne. La même année, en tant que président de l'URB, il dirige la délégation des 21 bretons qui se rendent à l'Eisteddvod de Cardiff et reçoit l'investiture comme barde, sous le nom de Skreo ar Mor (La mouette). Il ne participera pas aux activités de la branche bretonne du Gorsedd, créée 3 mois plus tard.

Il est nommé maître de conférence, puis professeur à la faculté des Lettres de Rennes de 1901 à 1924. Ses travaux portent sur la Bretagne, le romantisme et sur le théâtre celtique (il s'agit, en fait, du théâtre médiéval et moderne en breton), sujet de sa thèse en 1904.
Au mois d'août 1901, avant même son entrée en fonction à Rennes, il fut frappé par une grande tragédie, car il perdit son père, sa belle-mère et ses quatre sœurs dans le naufrage d'un bateau dans l'estuaire de la rivière de Tréguier.
Après la mort de sa femme en 1906, il obtient d'être chargé de mission d'enseignement en Suisse et aux États-Unis. Par la suite, il fit de nombreuses conférences sur la littérature française et sur la Bretagne dans ces deux pays, en 1910, en Suisse et de 1910 à 1912 aux États-Unis. Il vint à Rennes en 1911 participer aux cérémonies pour l'inauguration du monument symbolisant l'union de la Bretagne à la France qui était placé sur la façade de l'hôtel de ville de Rennes. Contre la volonté des autorités, il prononça alors une partie de son discours en breton.
C'est aux États-Unis qu'il se trouve pendant la guerre de 1914-1918 et il s'efforce, sans l'aval des autorités françaises, de convaincre ses publics américains de la nécessité d'entrer en guerre. Il a la douleur de perdre son fils mort au front en 1916 et aussi sa deuxième épouse en 1919.
Il revient enseigner en 1920 à l'Université de Rennes, mais déjà atteint par la maladie, il prend sa retraite.

Le 3 septembre 1921, il se remarie avec Mary Lucinda Davidson, sœur de Henry Davidson, ancien président de la Croix-Rouge des États-Unis et directeur de J.P. Morgan, à New-York. Ce mariage l'amènera a entreprendre une seconde carrière pendant les années de retraite comme conférencier sur la Bretagne dans le pays de son épouse.
Il meurt en 1926 d'une congestion cérébrale à Menton et il est ensuite enterré à Tréguier.


Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Anatole Le Braz de Wikipédia en français (auteurs).

* Image : Photographie sur la page de frontispice de l'ouvrage Contes bretons, from the works of Anatole Le Braz, introduction de Charles A. Bruce. Henry Holt, New York, 1915.

Contes de Anatole Le Braz (2 contes) :

La Noël de Marthe | | ± 8¼ pages | France
La veille de Noël, le président du tribunal civil et sa femme veillent leur fillette, Guillemette, qui a neuf ans et qui est mourante. La fillette ne s'est jamais accrochée à la vie et là, la Mort est toute proche. On entend, à l'extérieur, des enfants chanter des cantiques de Noël et ces petits mendiants font cuignawa, demandent des étrennes. Guillemette insiste pour donner elle-même la charité et on fait monter un enfant. Il s'appelle Jean, et est avec ses amis : Pierre, Madeleine, Jacques, Joseph et Nicodème... L'enfant repart et c'est la joie dans la rue. Guillemette est transformée et demande qu'on lui lise un passage de la Bible, ce passage où Jean, le disciple... Joseph d'Arimathie... Pilate... le corps de Jésus... Et Nicodème... La fillette n'en doute plus ; c'étaient eux, ces enfants ! Et tout à coup, son passé noir, sombre, triste s'éclaire et prend un nouveau sens ! Et c'est ainsi qu'elle meurt à neuf ans, le 25 décembre 188...

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L’aventure du pilote | | ± 10¼ pages | France
Dans les temps de Noël, le vieux Cloarec raconte un récit de jeunesse. Il était allé pêcher le soir de Noël même si son père ne voyait pas d'un bon oeil le fait de travailler lors de la Nuit sainte. Il part, avec cinq autres pêcheurs, sur une barque. La pêche s'annonce bonne. Un dernier coup de filet avant de rentrer. Mais voilà que la brume se lève. À force de bras, en ramant, les hommes s'enfoncent dans la brume. C'est alors qu'un septième passager se retrouve à bord. La barque commence à couler. On jette le poisson par-dessus bord ; rien n'y fait. Puis, Cloarec, se rappelant les conseils de sont père, lève à la hauteur de son visage l'ancre en forme de croix et entame le chant de Nédélek. Les hommes finissent par s'en sortir vivants.

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