Le est fier de présenter...

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Jean-François de Saint-Lambert

Nationalité : France | (1716-1803)

Jean-François, marquis de Saint-Lambert, né à Nancy le 26 décembre 1716 et mort à Paris le 9 février 1803, est un militaire,philosophe, conteur et poète lorrain puis, après 1766, français.

Issu d’une famille noble mais peu fortunée, Jean-François de Saint-Lambert fit ses études au collège de Pont-à-Mousson puis servit dans les gardes lorraines du roi Stanislas Leszczyński, avant de devenir grand-maître de sa garde-robe. Grand, distingué, taciturne, ne riant jamais, refusant de flatter quiconque, un rien sauvage, les femmes l’adoraient.

Il fut remarqué d’abord par la marquise de Boufflers, maîtresse en titre du roi Stanislas, qui le prit un temps pour amant. En 1746, Saint-Lambert partit pour la guerre et, à son retour, constata que Madame de Boufflers l’avait remplacé. C’est pour tenter de la rendre jalouse qu’il séduisit la marquise Émilie du Châtelet, qui venait d’arriver à la cour de Lunéville.

Loin d’être piquée, Madame de Boufflers rit de cette liaison et se plut à l’encourager. Ce qui n’était au départ qu’une bagatelle devint une véritable passion. Émilie du Châtelet, qui mettait de l’excès dans tout ce qu’elle entreprenait, se comportait comme une jeune fille amoureuse, laissant des billets dans les cordes de la harpe de Madame de Boufflers pour que Saint-Lambert les y trouvât. Voltaire ignorait la situation ou feignait de ne s’apercevoir de rien ; en tout cas, à cette époque, ses relations avec Saint-Lambert paraissent sans nuage. Émilie du Châtelet finit par tomber enceinte des œuvres de Saint-Lambert. À quarante ans passés, elle mourut le 10 septembre 1749, peu de temps après avoir donné naissance à une petite fille qui ne lui survécut pas. Voltaire et Saint-Lambert furent auprès d’elle jusqu’aux derniers moments. C’est après cette fin tragique que leurs relations s’aigrirent.

Ce froid dura quelques années puis leurs relations reprirent. Voltaire avait de l’admiration pour Saint-Lambert, qu’il estimait comme poète, et fut l’un de ses partisans résolus lorsqu’il se présenta à l’Académie française.

Après la mort d’Émilie du Châtelet, Saint-Lambert se rendit à Paris et prit du service dans l’armée française. Il fit la campagne de 1757 en Hanovre, obtint le grade de colonel dans l’armée du Roi de France et, peu après, à la suite d’une attaque de paralysie, renonça en 1758 au métier des armes pour se consacrer à la poésie. Il prit le titre de marquis, se lia avec les Encyclopédistes – mentionné comme l’auteur anonyme des articles « faste », « familiarité », « fermeté », « flatterie », « fantaisie », « frivolité », « fragilité » (Morale), « frivolité & génie » (Littérat.) de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert –, fréquenta les salons de Mesdames d’Épinay, de Lespinasse, Geoffrin et du Deffand et les dîners de Mlle Quinault. En 1752, il entama avec Sophie d’Houdetot, qui était la belle-sœur de Louise d'Épinay et qui inspira une grande passion à Jean-Jacques Rousseau, une liaison qui devait durer près d’un demi-siècle.

Sa réputation ne tarda pas à grandir dans les cercles littéraires et philosophiques de la capitale. Elle augmenta encore lorsqu’il donna, en 1769, son œuvre maîtresse, le poème des Saisons. Elle lui ouvrit toutes grandes les portes de l’Académie française, où il fut élu le 26 avril 1770 au fauteuil 10, en remplacement de l’abbé Trublet. Dès lors, Saint-Lambert jouit d’une grande influence à l’Académie. Recherché et adulé, il fut l’idole du salon de Suzanne Necker.

Pendant la Révolution française, il se retira à Eaubonne auprès de Sophie d’Houdetot. On l’appela, dès lors, « le sage d’Eaubonne ». En réalité, il était devenu mélancolique, et même un peu faible d’esprit, ne trouvant de satisfaction que dans la gourmandise. Il mourut en 1803.


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Contes de Jean-François de Saint-Lambert (3 contes) :

L'Abenaki | Saisons | ± 1½ page | Canada
Des Abénakis attaquent des Anglais et les massacrent ; pourtant, un vieux Sauvage sauve un Anglais alors que deux guerriers allaient le tuer. Le vieillard prend l'Anglais, le conduit à sa cabane et le traite en compagnon. Au printemps, les Sauvages reprennent les armes ; le vieillard et l'Anglais sont de la partie. Mais le vieux Sauvage invite l'Anglais à retourner avec les siens. Le Sauvage explique qu'il a été père et qu'il a perdu son enfant et que, depuis ce temps, il n'a plus de plaisir à regarder le ciel, à admirer un manglier en fleurs, ou un bel arbre. Il lui dit de partir pour que son père à lui, l'Anglais, aie encore du plaisir à regarder le soleil qui se lève.

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Sara Th.. | Saisons | ± 15½ pages | France
Le narrateur du récit part pour l'Écosse, pour oublier une cousine dont il était amoureux plus jeune. Il loge dans une métairie, et est accueilli par une jolie fermière, Sara, qui lui offre de consulter la bibliothèque en attendant le retour de son mari, Philips. La bibliothèque, pour des fermiers, impressionne le voyageur : livres de philosophie, poésie, etc. Dans la soirée, un vieillard laissera entendre que Sara est une femme merveilleuse, car elle a laissé une autre vie pour celle de maintenant. Sara racontera son histoire : elle a été élevée par son père qui l'a initiée à la philosophie et à la réflexion. Lorsque son père est mort, son oncle voulut la présenter à son fils. Elle s'arrangea pour qu'on la croit morte et laissa sa fortune à son cousin, le narrateur du récit...

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Ziméo | Saisons | ± 14¾ pages | Jamaïque
En Jamaîque, un nègre du Bénin, massacre les maîtres de deux riches habitations et s'enfuie dans la montagne, où se cachaent les nègres révoltés ou Nègres Marrons. John devient leur chef et prévoit attaquer les habitations des blancs qui maltraitent leurs esclaves. Wilmouth donne des armes à ses esclaves qui choisissent de défendre leur maître qui les respecte, leur donne un terrain pour cultiver, leur rend la liberté après dix ans. Or, John, adore le grand Orissa et, par conséquent, il possède justice et bonté ; Wilmouth dépêche un jeune nègre vers le chef des noirs pour lui faire savoir que chez lui les esclaves sont traités avec respect. Le lendemain matin, sur la plaine immense, les maisons sont en feu et on entend les cris des blancs égorgés. Johh, ou Ziméo, arrive à l'habitation de Wilmouth et raconte son histoire : comment les Portugais l'ont enlevé, lui et les siens ; leurs ont mis les fer sur deux bateaux ; comment ils ont soufferts de faim en mer et ont été obligés de manger les leurs pour ne pas mourir de faim ; comment il a été séparé de celle qu'il aimait, Ellaroé, et de son père, Matomba... ; toutes ces raisons qui l'ont poussé à se révolter. Or, pendant son récit, on amènera Matomba et Ellaroé, avec un enfant enfant... À la suite de cette histoire, l'auteur apporte des réflexions sur les nègres et l'esclavage, l'invention de la boussole et de l'imprimerie

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