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Charles Montesquieu

Nationalité : France | (1689-1755)

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Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, connu sous le nom de Montesquieu, né le 18 janvier 1689 à La Brède (Guyenne, à côté de Bordeaux), mort le 10 février 1755 à Paris, est un moraliste et surtout un penseur politique, précurseur de lasociologie, philosophe et écrivain français des Lumières.

Jeune homme passionné par les sciences et à l'aise avec l'esprit de la Régence, Montesquieu publie anonymement Lettres persanes(1721), un roman épistolaire qui fait la satire amusée de la société française vue par des Persans exotiques. Il voyage ensuite enEurope et séjourne un an en Angleterre où il observe la monarchie constitutionnelle et parlementaire qui a remplacé la monarchie autocratique. De retour dans son château de La Brède au sud de Bordeaux, il se consacre à ses grands ouvrages qui associent histoire et philosophie politique : Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et De l'esprit des lois(1748) dans lequel il développe sa réflexion sur la répartition des fonctions de l'État entre ses différentes composantes, appelée postérieurement « principe de séparation des pouvoirs ».

Montesquieu, avec entre autres John Locke, est l'un des penseurs de l'organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s'appuient.

Fils de Jacques de Secondat, baron de Montesquieu (aussi appelé Montesquieu )(1654-1713), et de Marie-Françoise de Pesnel, baronne de La Brède (1669-1720), Montesquieu naît dans une famille de magistrats de la bonne noblesse, au château de La Brède (près de Bordeaux, en Gironde), dont il porte d'abord le nom et auquel il sera toujours très attaché. Ses parents lui choisissent un mendiant pour parrain afin qu'il se souvienne toute sa vie que les pauvres sont ses frères.

Après une scolarité au collège d'Harcourt à Paris et des études de droit, il devient conseiller au parlement de Bordeaux en 1714. Le30 avril 1715 à Bordeaux, il épouse Jeanne de Lartigue, une protestante issue d'une riche famille et de noblesse récente , alors que le protestantisme restait interdit en France depuis la Révocation de l' Edit de Nantes , qui lui apporte une dot importante. C'est en 1716, à la mort de son oncle, que Montesquieu hérite d'une vraie fortune, de la charge de président à mortier du parlement de Bordeaux et de la baronnie de Montesquieu, dont il prend le nom. Délaissant sa charge dès qu'il le peut, il s'intéresse au monde et au plaisir.

À cette époque l'Angleterre s'est constituée en monarchie constitutionnelle à la suite de laGlorieuse Révolution (1688-89) et s'est unie à l'Écosse en 1707 pour former la Grande-Bretagne. En 1715, le Roi Soleil Louis XIV s'éteint après un très long règne et lui succèdent des monarques plus faibles. Ces transformations nationales influencent grandement Montesquieu ; il s'y référera souvent.

Il se passionne pour les sciences et mène des expériences scientifiques (anatomie, botanique, physique…). Il écrit, à ce sujet, trois communications scientifiques qui donnent la mesure de la diversité de son talent et de sa curiosité : Les causes de l'échoLes glandes rénales etLa cause de la pesanteur des corps. Il est reçu dans les salons littéraires de la duchesse du Maine, au Château de Sceaux et aux fêtes desGrandes Nuits de Sceaux dans le cercle des Chevaliers de la Mouche à Miel.

Puis il oriente sa curiosité vers la politique et l'analyse de la société à travers la littérature et la philosophie. Dans les Lettres persanes, qu'il publie anonymement (bien que personne ne s'y trompe) en 1721 à Amsterdam, il dépeint admirablement, sur un ton humoristique et satirique, la société française à travers le regard de visiteurs perses. Cette œuvre connaît un succès considérable : le côté exotique, parfois érotique, la veine satirique mais sur un ton spirituel et amusé sur lesquels joue Montesquieu, plaisent.

En 1726, Montesquieu vend sa charge pour payer ses dettes, tout en préservant prudemment les droits de ses héritiers sur celle-ci. Après son élection à l'Académie française (1728), il réalise une série de longs voyages à travers l'Europe, lors desquels il se rend en Autriche, en Hongrie, en Italie (1728), en Allemagne (1729), en Hollande et en Angleterre (1730), où il séjourne plus d'un an. Lors de ces voyages, il observe attentivement la géographie, l'économie, la politique et les mœurs des pays qu'il visite. Il est initié à la Franc-maçonnerie au sein de la loge londonienne Horn (le Cor) le 12 mai 1730. De par son appartenance à la franc-maçonnerie, Montesquieu sera inquiété par l'intendant de Guyenne Claude Boucher et par Le Cardinal Fleury (1737). Il continuera néanmoins à fréquenter les loges bordelaises et parisiennes.

De retour au château de La Brède, en 1734, il publie une réflexion historique intitulée Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, monument dense, couronnement de ses années de voyages et il accumule de nombreux documents et témoignages pour préparer l'œuvre de sa vie, De l'esprit des lois. D'abord publié anonymement en 1748grâce à l'aide de Mme de Tencin, le livre acquiert rapidement une influence majeure alors que Montesquieu est âgé de 59 ans. Ce maître-livre, qui rencontre un énorme succès, établit les principes fondamentaux des sciences économiques et sociales et concentre toute la substance de la pensée libérale. Il est cependant critiqué, attaqué et montré du doigt, ce qui conduit son auteur à publier en 1750 la Défense de l'Esprit des lois. L'Église catholique romaine interdit le livre - de même que de nombreux autres ouvrages de Montesquieu - en 1751 et l'inscrit à l'Index(la partie religion avait été écrite au même titre que les autres). Mais à travers l'Europe, et particulièrement en Grande-Bretagne, De l'esprit des lois est couvert d'éloges.

Dès la publication de ce monument, Montesquieu est entouré d'un véritable culte. Il continue de voyager, notamment en Hongrie, en Autriche, en Italie où il demeure un an, au Royaume-Unioù il reste 18 mois. Il poursuit sa vie de notable, mais reste affligé par la perte presque totale de la vue. Il trouve cependant le moyen de participer à l'Encyclopédie, que son statut permettra de faire connaître, et entame la rédaction de l'article « Goût » : il n'aura pas le temps de le terminer, c'est Voltaire qui s'en chargera.

C'est le 10 février 1755 qu'il meurt d'une fièvre jaune. Il est inhumé le 11 février 1755 dans la chapelle Sainte-Geneviève de l'église Saint-Sulpice à Paris.


* Image :
Anonyme ; d'après Jacques-Antoine Dassier (1715–1759)

Conte de Charles Montesquieu (1 conte) :

Lettre CXLI - Conte persan | Lettres persanes | ± 5¾ pages | France
Le  narrateur a été présenté à une dame de la cour qui le questionne sur les moeurs des Persans. Il lui fait part de ce conte : une femme nommée Zuléma, connaissant le saint Alcoran par coeur, raconte à ses compagnes - pour illustrer le fol orgueil des hommes - qu'un homme arabe, Ibrahim, était d'une jalousie insupportable, et qu'il tenait presque toujours enfermées ses douze femmes. Un jour, une des femmes, Anaïs, s'est plainte de cela, et il l'a poignardée. Elle s'est retrouvée dans un autre monde et, contrairement à la croyance populaire qui veut que le paradis n'est fait que pour les hommes, elle a constaté qu'il était, en fait, un lieu de délices pour les femmes vertueuses, où elles sont « enivrées d'un torrent de voluptés, avec des hommes divins qui leur seront soumis ». Se rappelant le pauvre état des autres femmes avec qui elle partageait le sérail d'Ibrahim, Anaïs envoie sur terre l'un des jeunes hommes qui étaient auprès d'elle, avec l'apparence d'Ibrahim, dans l'intention de le déloger. Le vrai Ibrahim est chassé du sérail, et l'autre prend sa place ; il congédie les eunuques, refuse que ses femmes portent le voile, dissipe la forture... Lorsque, trois ans plus tard, le vrai Ibrahim revient ; il ne trouva plus que ses femmes et... trente-six enfants !

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