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Synopsis du conte... || Ce conte fait ± 7 pages (18861 caractères)
Pays ou culture du conte : Allemagne.

Recueil : Contes de l'enfance et du foyer

KHM 057 - L'Oiseau d'or (Der goldene Vogel)

Wilhelm et Jacob Grimm (1785-1863)

Il y avait une fois un roi qui possédait derrière son palais un joli jardin où se trouvait un arbre qui portait des pommes d'une couleur d'or. Il arriva qu'en automne, lorsque les pommes furent mûres, le roi les compta, et que le jour suivant il s'en trouva une de moins. En conséquence, le roi ordonna qu'à l'avenir quelqu'un veillerait toutes les nuits au pied de l'arbre. Comme il avait trois fils, il confia d'abord ce soin à l'aîné; mais vers minuit celui-ci n'eut plus la force de lutter contre le sommeil, et le matin suivant il manquait une deuxième pomme.

Le second fils fut chargé de veiller la nuit suivante; mais il ne fut pas plus heureux que son frère; il s'endormit vers minuit, et le lendemain il manquait une nouvelle pomme.

Vint le tour du troisième fils, qui était disposé à monter bravement sa garde; mais le roi n'avait pas grande confiance dans le résultat de sa bonne volonté, pensant que, puisqu'il était le plus jeune, il serait moins capable encore que ses frères de résister au sommeil ; à la fin pourtant il consentit à lui laisser passer la nuit dans le jardin. Le jeune homme alla donc se poster sous l'arbre, y fit sentinelle, et ne permit pas au sommeil de fermer ses paupières. Lorsque sonna minuit, il entendit quelque chose bruire dans l'air, et il vit, à la clarté de la lune, s'approcher en volant de son côté un oiseau dont le plumage était entièrement d'or. Celui-ci s'abattit sur l'arbre, et il était sur le point d'enlever une pomme avec son bec, lorsque le jeune homme lui envoya une flèche. L'oiseau s'envola, mais la flèche avait touché une de ses ailes, d'où une plume d'or se détacha et tomba à terre. Le jeune homme la ramassa, et la porta le lendemain matin au roi, en lui racontant ce qu'il avait vu pendant la nuit. Le roi assembla son conseil, et chacun fut d'avis qu'une telle plume valait autant que le royaume tout entier.

— Si cette plume a un si grand prix, dit le roi, il ne peut me suffire de ne posséder que celle-là, je veux avoir l'oiseau lui-même.

L'aîné de ses fils se mit donc en campagne, et plein de confiance dans son habileté, il se flatta de trouver bientôt l'oiseau d'or. Après avoir marché longtemps, il aperçut un renard assis sur la lisière d'un bois, arma son fusil, et coucha l'animal enjoue. Le renard lui cria:

— Ne me tue pas, car je veux te donner un bon conseil : tu es sur la bonne route pour trouver l'oiseau d'or; tu arriveras ce soir dans un village où tu verras deux auberges en face l'une de l'autre; l'une d'elles sera brillante de lumière, et tu y entendras rire et chanter ; n'y va point; mais entre avec confiance dans l'autre, malgré son extérieur misérable.
— Comment un aussi sot animal pourrait-il me donner un conseil raisonnable? pensa le prince; et il lâcha son coup, mais sans atteindre le renard qui dressa sa queue et disparut comme un éclair dansle bois.

Le voyageur continua sa route et arriva le soir dans le village où se trouvaient les deux auberges : dans l'une on chantait et l'on dansait; l'autre, au contraire, avait une apparence de tristesse et d'abandon.

— Je serais bien sot, pensa le prince, d'entrer dans cette misérable bicoque, de préférence à cette maison où l'on s'amuse si bien.

En conséquence, il entra dans l'auberge bruyante, y vécut dans la bonne chère et le plaisir, et oublia l'oiseau d'or et son père.

Lorsqu'il se fut écoulé quelque temps sans qu'on vît revenir le prince au palais, son frère cadet partit à son tour, dans le but de chercher l'oiseau d'or. De même que son frère, il rencontra le renard dont il méprisa également les conseils. Il arriva en face des deux auberges, et à la fenêtre de celle où retentissaient les cris de fête, il aperçut son frère qui lui lit signe de venir; II n'eut pas la force de résister, entra dans l'auberge et se mêla aux joyeux convives.

De nouveau s'écoula quelque temps, et comme ses aînés ne revenaient pas, le plus jeune des princes voulut aussi tenter son étoile. Le père n'y voulut pas d'abord consentir, pensant qu'il aurait moins de prudence que ses frères et qu'il lui arriverait sans doute quelque malheur qui le priverait de lui pour toujours. Mais à la fin, cédant à ses instances, il lui permit de partir. Cette fois encore, le renard était assis sur la lisière du bois, et comme précédemment, il demanda grâce pour sa vie en échange de son bon conseil. Le jeune homme avait un bon cœur; il dit au renard:

— Sois tranquille, mon ami, je ne te ferai point de mal.
— Tu n'auras pas lieu de t'en repentir, répondit le renard, et pour arriver plus vile à tes fins, viens fasse air sur ma queue.

A peine le prince y fut-il assis, que le renard se mit à courir, à courir si vite en sautant par-dessus pierres et broussailles, que le vent sifflait dans les cheveux de notre voyageur.

Quand ils furent arrivés au village, le jeune homme mit pied à terre, suivit le bon conseil du renard et entra sans se retourner dans la pauvre auberge où il passa paisiblement la nuit. Le lendemain matin, il n'eut pas plutôt quitté le village, qu'il rencontra le renard assis au coin d'un champ.

— Je veux, cria ce dernier, te dire ce qui te reste à faire. Continue de marcher toujours tout droit devant toi; tu arriveras enfin près d'un château devant lequel tu verras tout un régiment de soldats couchés par terre: que cela ne t'inquiète pas, car tous ces soldats seront alors en train de dormir et de ronfler : passe au milieu d'eux, pénètre dans le château, traverse les nombreux appartements jusqu'à ce que tu parviennes dans une chambre, où dans une cage de bois tu verras perché un oiseau d'or. A côté, se trouve une cage magnifique et tout entière d'or, mais ne va pas tirer l'oiseau de sa cage modeste pour le placer dans la cage précieuse ; sinon, tu te repentiras de ne m'avoir point écouté.

Cela dit, le renard dressa de nouveau sa queue, et le prince s'y assit: puis l'animal se remit à courir, à courir si vite en bondissant par-dessus pierres et broussailles, que le vent sifflait dans les cheveux de notre voyageur.

Lorsqu'il arriva près du château, il trouva tout dans l'état que le renard lui avait annoncé. Le prince pénétra jusque dans la chambre où l'oiseau d'or se trouvait renfermé dans une cage de bois; près de là s'en trouvait une autre en or massif; il vit en outre dans la chambre les trois pommes d'une couleur d'or qui avaient été dérobées dans le jardin du roi son père. La pensée lui vint aussitôt qu'il serait ridicule de transporter un si bel oiseau dans une si pauvre cage; il ouvrit la porte, saisit le noble animal et le plaça dans la cage d'or. Au même instant l'oiseau poussa un cri perçant. Les soldats s'éveillèrent, se précipitèrent dans le château et emmenèrent le prince en prison. Le lendemain matin il passa devant une commission militaire et fut condamné à la peine de mort. Toutefois le roi consentit à lui faire grâce, à condition qu'il lui amènerait le cheval d'or dont les pieds étaient plus prompts que le vent; et même il lui promit de lui donner encore pour récompense l'oiseau d'or.

Le prince se mit en route, mais il était triste, car il ignorait où il pourrait trouver le cheval d'or. Il était en proie à ses réflexions, lorsqu'il aperçut tout à coup son vieil ami, le renard, assis au bord du chemin.

— Vois-tu, dit le renard, tu n'as pas suivi mes conseils, et il t'est arrivé malheur. Mais ne perds pas courage, je me charge de ton affaire et je veux t'apprendre le moyen de découvrir le cheval d'or. Continue de marcher toujours tout droit devant toi, et tu arriveras près d'un château dans l'écurie duquel se trouve ce cheval. Devant l'écurie tu rencontreras, il est vrai, les palefreniers et les domestiques, mais ils seront en train de dormir et de ronfler, si bien qu'il te sera facile d'enlever le cheval d'or sans qu'ils s'en aperçoivent. Mais aie bien soin d'observer ma recommandation : mets-lui la méchante selle de bois et de corde, et non celle d'or, pendues toutes les deux à la muraille ; sinon, tu auras lieu de te repentir.

Cela dit, le renard dressa sa queue, le prince s'y assit; et l'animal se mit à courir, à courir si vite en bondissant par-dessus pierres et broussailles, que le vent sifflait dans les cheveux de notre voyageur.

Tout se trouva en effet tel que le renard l'avait prédit: il entra dans l'écurie et y trouva le cheval d'or; mais quand il voulut lui mettre la méchante selle de bois et de corde, il se prit à penser:

— Ce serait souiller un si bel animal que de ne pas lui mettre cette belle selle qui seule lui convient.

La belle selle n'eutpas plutôt effleuré lapeau du noble cheval, qu'il se mit à hennir fortement. Les palefreniers et les domestiques se réveillèrent, s'emparèrent du jeune homme et le garrottèrent. Le lendemain matin il fut jugé et condamné à la peine de mort. Cependant le roi voulut bien lui faire grâce, et même lui promettre le cheval d'or, à la condition qu'il lui amènerait la belle princesse qui habitait un palais d'or.

Le jeune homme tout soucieux se mit donc en route; heureusement pour lui il rencontra bientôt son fidèle renard.

— Je devrais ne plus m'occuper de toi, lui dit ce dernier; mais j'ai pitié de ton embarras, et je veux bien encore une fois te tirer d'affaire. Le chemin que tu suis mène droit au château d'or. Tu y arriveras ce soir. La nuit, lorsque tout sera plongé dans le repos, la jeune princesse se rendra à sa maison de bains, afin de s'y baigner. Au momentoù tu la verras se diriger de ce côté, cours à sa rencontre et donne lui un baiser; alors elle le suivra, et tu seras sûr de pouvoir l'emmener avec toi; mais ne lui permets pas d'aller d'abord faire ses adieux à ses parents, car tu ne l'en trouverais pas bien.

Cela dit, le renard dressa sa queue, le prince y prit place, et l'animal se mit à courir, à courir si vite en bondissant par-dessus pierres et broussailles, que le vent sifflait dans les cheveux de notre voyageur.

Arrivé au château d'or, il y trouva tout tel que le lui avait prédit le renard. Il attendit que minuit sonnât et que tout fût plongé dans le repos; dès qu'il vit la belle princesse se diriger vers sa maison des bains, il s'élança vers elle et lui donna un baiser. Elle lui répondit qu'elle ne demandait pas mieux que de le suivre, mais elle le pria avec soupirs et larmes de vouloir bien lui permettre d'aller d'abord faire ses adieux à ses parents. Il commença par s'opposera sa demande; mais comme ses pleurs redoublaient et qu'elle était agenouillée devant lui, il n'eut pas la force de résister davantage. A peine la jeune fille fut-elle entrée dans la chambre de son père, que celui-ci se réveilla, ainsi que tout le monde dans le château, et le jeune homme fut arrêté et chargé de liens.

Le lendemain matin le roi lui dit:

— Tu dois périr, et tu n'as d'autre moyen d'éviter la mort que si tu parviens à déplacer celle montagne que tu peux voir de mes fenêtres, et qui me barre la vue de ce côté; je te préviens que tu n'as que huit jours pour exécuter ce que j'exige de toi. Si tu réussis, ma fille sera ta récompense.

Le prince se mit à l'œuvre, il travailla sans relâche avec la bêche et la pioche; mais lorsque après sept jours d'efforts il vit sa besogne si peu avancée qu'on en remarquait à peine quelques traces , il tomba dans une grande tristesse et perdit tout espoir. Le soir du septième jour apparut le renard qui lui dit:

— Tu ne mérites pas que je m'occupe de toi, cependant va prendre quelque repos, et je ferai la besogne à ta place.

Le jour suçant, quand le prince s'éveilla et regarda par la fenêtre, la montagne avait disparu. Il alla tout joyeux annoncer au roi que son désir était satisfait, et, bon gré, mal gré, celui-ci dut tenir sa parole et lui donner sa fille.

Les deux fiancés se mirent donc en route, et le fidèle renard ne tarda pas à se présenter à eux.

— Tu possèdes maintenant le plus précieux trésor, dit-il au prince, mais à la jeune fille du palais d'or appartient aussi le cheval d'or.
— Comment pourrai-je me le procurer? demanda le jeune homme.
— Je vais te l'apprendre, répondit le renard : commence par ramener la belle princesse au roi qui t'a envoyé vers le palais d'or ; il en éprouvera une telle joie qu'il te donnera le cheval d'or; monte-le aussitôt; tends, en signe d'adieu, la main à tout le monde en finissant par la belle princesse; et dès que tu auras saisi cette dernière, tire-la vivement à toi, puis lance ton cheval, et personne ne sera capable de t'atteindre, car ce cheval court plus vite que le vent.

Tout se passa suivant les recommandations du renard, et le jeune homme enleva la belle princesse sur le cheval d'or.

Le renard ne s'en tint pas là et dit au jeune homme:

— Je veux maintenant t'enseigner le moyen de te procurer l'oiseau d'or. Quand tu seras près du château où se trouve l'oiseau, fais descendre de cheval la jeune fille; sois sans crainte, je la prendrai sous ma protection; puis entre dans la cour du château avec le cheval d'or; à cette vue, le château se remplira de joie, et l'on te fera apporter l'oiseau d'or. Dès que tu auras la cage dans la main, reviens vers nous et fais remonter la princesse en selle derrière toi.

La chose ayant réussi, le prince se disposait à retourner chez son père avec ses trésors, lorsque le renard lui dit:

— Il te reste à me témoigner ta reconnaissance en m'assistant à ton tour.
— Que puis-je faire pour toi? demanda le jeune homme.
— Quand nous serons arrivés dans le bois, répondit le renard, donne-moi la mort et coupe-moi la tête et les pattes.
— Ce serait là une jolie manière de te prouver ma rreconnaissance, dit le prince; il m'est impossible de te rendre un pareil service. Le renard reprit:
— Si tu ne veux point faire ce que je te demande , je suis forcé de me séparer de toi; mais avant de te quitter, je veux encore te donner un bon conseil : préserve-toi de deux choses : n'achète point de viande de potence, et aie bien soin de ne jamais t'asseoir au bord d'un torrent.

A ces mots, le renard s'enfuit à travers le bois.

Le jeune homme se prit à penser :

— Voilà un merveilleux animal qui a de bien singuliers caprices ! Qui songerait jamais à acheter de la viande de potence ! Et quant au plaisir de m'asseoir au bord d'un torrent, une telle fantaisie ne m'est jamais passée par la tête.

Il poursuivit sa route avec la belle princesse, et son chemin le conduisit bientôt dans le village où ses deux frères étaient restés. Il y remarqua beaucoup d'agitation et de bruit, et quand il en demanda la cause, on lui répondit que deux hommes allaient être pendus. Lorsqu'il fut arrivé plus près du groupe, il reconnut que ces deux hommes étaient ses frères, dont la mauvaise conduite avait mérité cette punition. Il s'empressa de demander s'il ne restait plus un seul moyen de leur rendre la liberté.

— Oui, si vous voulez payer pour eux, lui répondit-on; mais comment voudriez-vous donner votre argent pour d'aussi mauvais sujets?

Il n'hésita pas cependant, paya pour eux, et quand ils furent redevenus libres, ils partirent avec nos deux voyageurs.

Ils arrivèrent dans le bois où, pour la première fois, leur était apparu le renard ; et comme le feuillage y répandait une douce fraîcheur, les deux frères dirent:

— Reposons-nous un moment au bord de ce torrent afin d'y prendre un peu de nourriture.

Le jeune prince y consentit, et rendu distrait par la conversation, il s'assit au bord du torrent sans se défier de rien. Mais les deux frères le renversèrent dans le ravin, s'emparèrent de la princesse, du cheval et de l'oiseau, et se hâtèrent de se rendre à toute bride au palais de leur père.

— Non seulement, lui dirent-ils, nous vous apportons l'oiseau d'or, mais encore nous vous amenons le cheval d'or et la jeune princesse du palais d'or.

Cela réjouit fort le roi; mais le cheval refusa de manger, l'oiseau refusa de siffler, et la jeune fille s'assit et pleura.

Cependant le plus jeune des frères n'était pas mort. Par bonheur le torrent était presque à sec, et il tomba mollement sur un lit de mousse; mais il lui fut impossible de sortir du ravin. Le fidèle renard ne l'abandonna pas dans ce nouveau péril; il sauta dans l'eau et, s'approchant de lui, le gronda d'avoir oublié ses conseils.

— Je ne puis pourtant pas souffrir ce qui arrive, continua-t-il, et je veux t'aider à revoir la lumière du jour.

Puis il lui recommanda de saisir sa queue avec les deux mains et de s'y accrocher fortement; ensuite il grimpa avec adresse contre les roches du torrent, et arriva sans malheur jusqu'au bord.

— Tu n'es pas encore hors de tout danger, dit le renard ; tes frères ont rempli le bois de sentinelles, qui ont ordre de te mettre à mort si tu parviens à sortir du ravin.

Il se trouva fort à propos qu'un pauvre homme était assis au bord du chemin; le prince fit échange de vêtemens avec lui, et arriva à la cour du roi. Personne ne le reconnut ; mais l'oiseau se mit à siffler, le cheval à manger, et la belle princesse suspendit ses larmes. Le roi, saisi d'étonnement, dit:

— Qu'est-ce que cela signifie? La jeune fille répondit:
— Je n'en sais rien; mais j'étais triste, et maintenant je me sens joyeuse! On dirait que mon vrai fiancé est de retour.

Puis elle raconta au roi tout ce qui était arrivé, quoique les autres frères l'eussent menacée de la tuer, si elle trahissait leur secret. Le roi donna ordre de faire paraître devant lui toutes les personnes qui se trouvaient dans le palais; le plus jeune prince vint comme les autres, dans ses habits de mendiant, mais la jeune fille le reconnut aussitôt et sauta à son cou. Les deux frères indignes furent saisis et mis à mort; quant au jeune prince, il fut uni à la belle princesse et désigné comme héritier dji roi.

Mais que devint donc le pauvre renard?

Longtemps après, le prince retourna un jour dans le bois, où il rencontra le renard qui lui dit:

— Tu es maintenant au comble de tes vœux, mais moi, mon malheur n'a point de fin, et pourtant il ne dépend que de toi de m'en délivrer.

Et cette fois encore il le supplia du ton le plus douloureux de lui donner la mort, et de lui couper ensuite la tête et les pattes. Le prince y consentit enfin, et à peine l'eut-il fait, que le renard se changea en un beau jeune homme ; ce jeune homme n'était autre que le frère de la belle princesse qui venait d'être affranchi de la sorte d'un charme qu'il subissait depuis longtemps; et désormais, tant qu'ils vécurent, il ne manqua plus rien à leur bonheur.


Traduction tirée de Contes de la famille par des frères Grimm, traduit de l'Allemand par N. Martin et Pitre-Chevalier).

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- FIN -

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